- jessicaset9
La métaphore de Laly la carpe

.Sujet : Ne plus penser à contrôler un problème pour le penser autrement
Contexte : Suite à la demande d'une lectrice me demandant comment nous lâchons prise. Je me suis rappeler un client qui me disait à quel point, il était épuisé d'entendre son entourage lui répondre "Lâche prise" lorsqu'il exprimait ses problèmes récurrents qui l'agitaient, l'angoissaient et au final le minaient. A cet époque, je lui avais proposé de le vivre au lieu de le rationnaliser et c'est dans ce sens que j'ai écrit ma métaphore.
But de la métaphore : Apprendre à lâcher-prise
Métaphore :
La légende raconte que Laly, la carpe, vivait paisiblement dans son bassin avec tous les autres espèces : poissons, insectes, grenouilles, plantes... Elle était très présente pour les autres, à l'écoute des soucis de chacun et passait son temps à penser l'équilibre de cet écosystème. C'était sa vie. Elle était d'un rouge rayonnant avec des traits de jaunes et orange, avec ses couleurs, elle était un peu comme le soleil de ce bassin.
Jusqu'au jour où il arriva un immense nénuphar noir avec des reflets rouges, au début, Laly fut surprise de cette présence et se dit qu'elle allait s'y habituer. Elle décida de faire connaissance et alla se présenter. Malheureusement, le nénuphar la regarda de haut et ne voulut aucunement lui parler. Elle sentit que c'était la fin de son but majeur, l'équilibre du bassin.
De là, Laly vécut mal cette nouvelle présence qui prenait beaucoup de place et sentait l'odeur d'une algue asséchée, une odeur à faire vomir... Elle observa également que le nénuphar grandissait de jour en jour et l'obligeait à tourner en rond. De plus, la luminosité avait changeait avec la croissance du nénuphar, le soleil ne venait plus réchauffer l'eau douce du bassin, tout le monde vivait dans son ombre. D'ailleurs, elle avait le sentiment que tout le monde avait changé, elle vivait dans un monde triste et gris, avec des vivants tristes et gris qui avaient tous des problèmes tristes et gris... De plus en plus, elle rêvait un changement car elle n'arrivait plus à vivre, être pleinement. Elle avait souvent l'impression de suffoquer, manquer d'air, stagner et elle-même, avait l'impression de devenir progressivement triste et grise. Pourtant, elle ne savait comment faire pour s'en sortir. Elle en parla à son entourage qui lui dit de s'habituer, laisser couler mais pour elle, c'était impossible.
Jusqu'au jour où son amie Mireille, la grenouille, lui proposa un voyage dan le bec d'un pélican. D'après Mireille, c'était le moyen idéal de se laisser porter et vivre épanouie dans le bassin, en fait de relativiser. Laly hésita mais elle était tellement mal depuis la venue du nénuphar, elle avait l'impression que ses problèmes s'accumulaient et ne plus trouver de solutions, son monde se noircissait et une odeur nauséabonde la suivait de partout. De ce fait, elle dépassa ses peurs et suivit son amie.
Elle s'envola dans les airs, installé agréablement dans ce bec avec son amie et progressivement qu'elle prenait de la hauteur, elle se sentait autre. Au bout d'un certain temps, elle regarda vers son bassin et constata qu'il était loin. Elle apercevait les ombres et voyait qu'il y avait des batraciens qui vivaient autour de celui-ci, mais on ne pouvait plus les reconnaitre...
Etonnant se dit-elle, quelques envolées suivantes auront suffi pour que Laly ne distingue déjà plus qui est qui, ni avec qui va tel ou tel problème et surtout ne plus sentir l'odeur du nénuphar, le cœur de son mal-être. Je n'aurais jamais pensé cela, et elle continua son voyage. Au bout d'un certain temps, une halte dans les airs se produit, elle se retourna vers le bassin et constata qu'il était tellement loin qu'on voyait à peine le nénuphar et plus du tous les membres de l'écosystème.
Fantastique se dit elle un vol en pélican aura permis qu'il ne reste rien de tout ce qui faisait ma vie jusqu'à aujourd'hui... Et elle continua à planer dans le bec de ce pélican, et juste avant l'arrivée sur un mont, il se passa quelque chose qu'elle n'avait pas imaginé un seul instant, elle transperça une pellicule de nuages et se retrouva par-dessus, sur le sommet d'une montagne... C'était splendide, elle retrouvait la beauté d'un horizon sans fin ni début avec le ciel abritant un soleil lumineux, rougeoyant et chaud. Elle oubliait tout, son esprit se vidait pour laisser sa mémoire enregistrait tous ces moments exceptionnels et sensations nouvelles: elle respira un air pur, sentit le vent caresser son visage, c'était inoubliable, tout était possible...
Alors elle resta figé comme une pierre quelques instants afin de mieux se remémorer ses instants puis se retourna vers le bassin et constata qu'elle ne pouvait plus le voir bien sûr puisqu'il était de l'autre côté des nuages... Et voilà se dit-elle, un voyage en pélican a suffi pour qu'il ne reste rien, absolument rien de toutes ces choses de ma vie que je voyais comme si importantes, primordiales et qui manifestement ne l'étaient pas...
Elle resta un moment en haut de cette montagne et avant de repartir, elle se promis deux choses : la première c'est qu'elle n'oublierait jamais qu'il suffisait de prendre un peu de hauteur, un peu de distance pour que tout ce qui n'était pas vraiment important disparaisse tout seul, et la deuxième c'est qu'une fois revenue dans le bassin, et bien, elle n'en voudrait pas trop à tous ceux qui ne savaient pas tout ce qu'elle avait compris, elle accepterait et trouverait une nouvelle place car elle savait qu'ils n'avaient pas eu la chance comme elle de faire un voyage en bec de pélican...
J'espère que cette lecture vous a plu si vous voulez vous détendre pleinement durant celle-ci, pensez à avoir une respiration ventrale et n'hésitez pas à me laisser des commentaires.